My main job was to
fly all over the region to deliver the mail to small, isolated military posts
in the mountains. There was no way to
land, except on one post. I had a
private in the back seat, the window had to be open, and the private would drop
the bag of mail when I told him to. The bags of mail were loaded with stones to
make sure they would fall straight down, without getting taken away by the
wind.
There was one post
where I could land (although I learned later that I was not supposed to do
so!), the soldiers had made a pretty rough landing track on a field by their
post. I would land and my accompanying
private and I would have a drink with the soldiers of the post. One day, the
lieutenant of this post asked me a favor: take his visiting girlfriend for her
first flight. I was not sure that was OK with the regulations -actually I was
sure it was not- but the young lady was anxiously awaiting my answer, and so
was the lieutenant. I could have said “No way!” I was the boss, like the
captain of a ship…but I said “Fine” and took the girl for a short flight while
my accompanying private had another beer (I guess, offered by the lieutenant)…
I better stop
there, otherwise I'll have to write pages and pages because there are so many
events –some of them hard to believe- that happened to me during my time as a
military pilot. Simply said, I enjoyed very much this time of my life. I met
great people, I made buddies for life. I'll never forget it.
Before I let you
go, here is a joke received from a friend:
It was raining and there was a huge pool
of water in front of this Scottish pub. An older and dirty fellow in kilt was
staying in front of the pool, under the rain, with his walking-stick at the end
of which he had attached a string that ended in the pool.
A guy, passing by, asked him what he
was doing- "I'm fishing" answered the old fellow.
Moved to pity, the guy invited the old fellow to come with him in the pub and have something to drink.
While they were drinking, the nice man, ironically asked the old man how many he caught this morning?
- "You are the eighth one" said the old fellow.
Bonjour les Francophones,
Depuis longtemps,
je voulais construire une maquette de l'appareil avec lequel j'avais effectué
plus de 400 heures de vol pendant mon service militaire : un Piper Super Cub
L-18. Le voilà… (60 cm d'envergure). Cette construction a fait remonter de ma
mémoire de nombreux et fantastiques moments. Le L-18 était un avion léger
équipé d'un moteur 4 cylindres à plat Lycoming de 95 cv. Une machine à la fois
simple et merveilleuse, pardonnant bien des fautes et même des abus de ses
pilotes ! On m'a dit à cette époque que des jeunes pilotes faisaient des
loopings avec cet appareil. Je ne suis pas allé aussi loin mais avais appris à
faire des renversements : prendre le maximum de vitesse puis monter en
chandelle, à la verticale jusqu'à ce que l'avion s'arrête presque et botter
l'un des palonniers pour virer de 180 degrés afin de redescendre à la verticale
pour prendre de la vitesse et tirer gentiment sur le manche pour retrouver un
vol horizontal. J'avais déjà une licence de pilote avant mon service, mais il a
fallu repartir à zéro. L'armée ne s'occupait pas de savoir si j'avais ou non
une licence de pilote ! Le stage durait quatre mois. Nous appelions notre
petite escadrille la P.A.F. (Piper Air Force) ; ce n'était évidemment pas une
appellation officielle, un autre copain élève pilote avait fait cette
trouvaille. Je me souviens de ce temps-là comme une très heureuse période de
mon existence. Aucun souci particulier. Je volais tous les jours et, entre les
vols, je construisais des maquettes d'avions avec d'autres amis pilotes,
profitant d'un atelier totalement équipé mis à notre disposition sur la base. L'un
de mes copains, voulant prendre des photos aériennes de la base, s'était
arrangé pour voler sur un Nord 3200, normalement réservé aux élèves pilotes de
l'armée de l'air avec qui nous partagions la base. Pour prendre ses photos, il
avait pensé que le vol dos lui donnait beaucoup plus de visibilité.
Malheureusement pour lui, certains officiers n'avaient pas apprécié cette
manœuvre et il eut ensuite interdiction d'utiliser cette merveilleuse machine. Finalement,
je reçus ma licence de pilote militaire et, le 1er septembre 1961, fus transféré à un petit détachement ALAT (Aviation
Légère de l'Armée de Terre). Les missions étaient variées. C'était outre-mer,
dans une région montagneuse avec fort peu de routes et de très rares poteaux
électriques, et pas de règlements très spécifiques ni contraignants sur la
façon de voler. Nous pouvions pratiquement voler selon notre bon plaisir et,
généralement, à très basse altitude pour ne pas dire aux ras des pâquerettes
(fort rares d'ailleurs dans ce coin du monde). J'en ai vite pris l'habitude et
adorais voler de cette manière, allant même jusqu'à faire du slalom entre les
arbres de vergers (véridique !). Le L-18 n'était pas un avion rapide (208 km/h
maximum). Bien sûr, trop bas c'est trop bas et un jour, un pilote d'une autre
base est revenu au terrain avec une seule roue pour se poser, ayant fracassé
l'autre contre un rocher…
Mon principal boulot était de larguer leur courrier aux
soldats isolés dans des postes des montagnes environnantes. Pas moyen de se
poser, excepté près d'un poste sur un plateau. J'avais avec moi un 2ème classe
sur le siège arrière, chargé de larguer les sacs quand je le lui disais après
avoir ouvert la fenêtre, laquelle restait d'ailleurs presque tout le temps
ouverte. Les sacs étaient chargés de quelques pierres afin de ne pas être
entraînés par le vent durant leur chute.
Je pouvais atterrir à un poste (bien que je n'étais parait-il
pas censé le faire !), les soldats avaient aménagé un terrain de fortune dans
un champ voisin. C'était court mais le Piper s'en arrangeait très bien et nous
allions boire une bière au bar du poste. Un jour, le lieutenant en charge du
poste s'est approché de moi car il avait quelque chose à me demander : donner
le baptême de l'air à sa petite amie en visite… Je ne pense pas que c'était
prévu au règlement (en fait j'étais certain que ce ne l'était pas), mais la
jeune personne qui s'était approchée attendait anxieusement ma réponse, ainsi
que le lieutenant. J'aurais pu tout simplement refuser. J'étais le patron comme
le capitaine d'un bateau… mais je me suis laissé faire et ai offert un vol de
quelques minutes au-dessus du poste à une passagère ravie de l'expérience,
pendant que mon accompagnateur se tapait une bière supplémentaire (je crois,
aux frais du lieutenant)…
Il vaut mieux que je m'en tienne là, sinon je vais en
écrire des pages car il y aurait tellement à raconter, tant de souvenirs,
quelques-uns difficiles à croire, durant cette période de mon service
militaire. Période au cours de laquelle j'ai rencontré des gens peu ordinaires
et fait des copains pour la vie. Je n'oublierai jamais ce temps-là.
Avant de vous
quitter, voici une petite blague reçue d'un ami :
Il pleuvait averse
et une grande flaque s'était formée devant ce pub écossais.Un vieillard en kilt, déguenillé, était là, sous la pluie, avec une canne au bout de laquelle
pendait une ficelle dont l’autre bout barbotait dans la flaque.
Un passant, touché par ce qu'il voyait, l'approcha et lui demanda ce qu'il faisait là sous cette pluie battante :
- Je pêche, répondit le vieillard tout simplement.
Pauvre bougre, pensa le brave homme qui invita aussitôt le vieillard à l'accompagner dans le pub pour se sécher au chaud et prendre une boisson.
Alors qu'ils buvaient leurs whiskies à petites gorgées, le brave monsieur, pensant faire plaisir au vieillard, lui demanda, un peu ironique :
- Et alors, vous en avez attrapé combien depuis ce matin ?
- Vous êtes le huitième .
Pour célébrer cette saison pascale, j'ai trouvé ce
merveilleux spiritual enregistré en 1969 par le groupe "The Edwin Hawkins
Singers" :
Jusqu'à une autre fois.
Jack
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