Tuesday, October 7, 2008

My (ma) "Deuche"




"La Deuche"… That’s –among other names— how we called the Citroën 2cv produced by the French auto-maker a little after WWII until 1990.

There is an interesting story titled "VIVE LA FRANCE" about this car in Road & Track, November 2008 issue. Noel Slade, a mechanic originally from England, now living in New Jersey, rebuilts Citroën 2cv’s and has a hard time keeping up with commands he receives from American customers. With the price we now pay for our gasoline, I guess people are interested by a car which delivers 45 to 50 miles per gallon on the highway, and just slightly less in the city.
Although the car has never been imported by the Citroën factory, many of them can be found in the USA, mostly imported by individuals, and I was one of them.

I remember the 2cv on the French roads since I was a kid and I always swore I would never buy one… Too ugly! Well, I suppose I had to settle on this side of the Atlantic Ocean to change my mind. It was in 1987 and we were living in Snyder (never heard of Snyder?… That’s in West Texas!). When folks over there asked me how in the world a French family living in Paris ended up in Snyder, Texas, I just told them that we were crossing town and our car broke down!

One day in Snyder I spotted a little Citroën, known as 2cv, or 2-horsepower, which has nothing to do with the engine power. It’s a French system for tax purposes and the number corresponds to the engine’s displacement. So, this Citroën with a 602cc engine was a 2cv for the French tax system. I believe the actual power was 27 hp…not much, but the car weights about 1200lbs and can do as well and even better than some current hybrid cars, especially when the wind blows from behind! I searched for the owner of this unusual car. I found him, he was visiting his parents living in Snyder and we became friends. As I am writing these lines, this friend of mine now lives a few miles from our home, he owns 3 of those cars and uses them on daily basis. I found a way to import one 2cv to the U.S. and had to go down to Houston by bus to meet the guy in charge of getting it through customs. Then I drove it back to Snyder, which took a while. The 2cv carries numerous nicknames but I liked to call it my "Deuche" (pronounce "deushhh"), a word made from the contraction of the number "Deux" (two) and the abbreviation "ch" for "chevaux" (horse powers).

This car got lots of attention from the Snyder folks, even the local newspaper, in which we had a front page story with a picture. We had this car 19 years and put over 175,000 kilometers (close to 110,000 miles) on it. We sold it in November 2006 to a couple from Austin, Texas who knew about it. During all those years, it was quite impossible to stop somewhere, at a gas station or whatever, without having somebody approach and ask questions… "What is it?", "Did you build it yourself?", "Is that a beetle?". No it was not a beetle. In fact, the old German-made Volkswagen beetle or bug had its engine on the back while our 2cv was a front wheel drive, equipped with a flat-twin air-cooled engine. Some people knew about it, especially Americans who were in the military in France or Germany. Like a guy told me one day, "It’s a conversational piece!". Yes, it was indeed. Most of the time, I had to lift up the hood and answer numerous questions, which I gladly did.

One day a highway trooper stopped my wife while she was driving the 2cv from Snyder to San Angelo on her way to the university, about 100 miles to the south. She started wondering what she had done wrong. The trooper only wanted to have his picture taken in front of the car to show to his wife, who would never believe him without proof!

Our 2cv? What a car! I strongly believe that there never will be another one like it.

"La Deuche"… un surnom donné, parmi tant d’autres, à la 2 chevaux Citroën produite peu de temps après la deuxième guerre mondiale jusqu’en 1990.

Je viens de lire un article intéressant sur cette voiture sous le titre "VIVE LA FRANCE" dans le numéro de novembre 2008 de la revue Road & Track. Noel Slade, mécanicien anglais maintenant installé dans le New Jersey, restaure des 2 ch Citroën et a bien du mal à satisfaire les nombreuses commandes qu’il reçoit de clients américains. Étant donné le prix actuel élevé de l’essence, je suppose que des gens s’intéressent à une voiture qui offre de 45 à 50 miles par gallon (soit entre 4,75 et 5 litres d’essence aux 100 km), et à peine moins en conduite urbaine.

Bien que l’usine Citroën n’ait jamais officiellement importé la 2 ch aux États-Unis, on en trouve beaucoup dans ce pays, la plupart importées à titre individuel, ce que j’ai dû faire pour en avoir une.

Je me souviens de la 2 ch sur les routes françaises lorsque j’étais gosse et je m’étais bien juré de ne jamais en posséder une… Vraiment trop laide ! Il aura donc fallu que je m’installe de ce côté de l’océan atlantique pour changer d’idée. C’était en 1987 et nous vivions à Snyder (jamais entendu parler de Snyder ?… C’est dans l’ouest du Texas !). Quand les locaux nous demandaient comment il pouvait se faire qu’une famille française ayant vécu à Paris s’installe à Snyder, Texas, je répondais qu’alors que nous traversions la ville, notre voiture était tombée en panne !

Un jour à Snyder j’aperçus une petite Citroën, une 2 chevaux, dénomination qui n’a rien à voir avec la puissance développée par le moteur. C’est un système adopté en France pour des besoins purement fiscaux ; le nombre est attribué en fonction de la cylindrée du moteur. Dans le cas de cette Citroën, dotée d’un moteur de 602 cm3, le système fiscal l’a dénommée 2 chevaux, ou 2 ch. La puissance du moteur est en fait de 27 chevaux…pas énorme, mais la voiture dont le poids est largement inférieur à la tonne peut faire tout aussi bien sinon mieux que certains véhicules hybrides actuels, en particulier par vent arrière ! À force de frapper aux portes, je finis par trouver le propriétaire de cette voiture inhabituelle. Il rendait visite à ses parents domiciliés à Snyder. Nous nous sommes rapidement liés d’amitié et, alors que j’écris ces lignes, mon ami habite non loin de chez nous et possède 3 de ces voitures qu’il utilise quotidiennement. Je finis par trouver comment en importer une et en pris possession chez un ami de Houston qui s’était chargé de la dédouaner. Il ne me restait plus qu’à la ramener à Snyder, ce qui prit un certain temps. La 2 ch a reçu de nombreux surnoms mais mon préféré est resté ma "Deuche", sorte of contraction de "Deux" et de l’abréviation "ch" pour "chevaux-vapeur".

Cette voiture attira beaucoup l’attention de la population de Snyder, y compris le journal local qui nous gratifia d’un article avec photo en première page. Nous l’avons gardée 19 ans, le temps de lui faire parcourir 175 000 kilomètres (environ 110,000 miles). Nous l’avons vendue en novembre 2006 à un ménage d’Austin, Texas qui la connaissait bien. Pendant toutes ces années, il était quasiment impossible de s’arrêter quelque part, à une station service ou ailleurs, sans que quelqu’un s’approche et pose des questions… "Qu’est-ce que c’est ?", "L’avez-vous construite vous-même ?", "Est-ce que c’est une coccinelle ?". Non ce n’était pas une coccinelle. En fait, la Volkswagen allemande ainsi surnommée avait son moteur à l’arrière alors que la 2 ch était une traction avant, équipée d’un moteur deux cylindres à plat refroidi par air. Certains connaissaient ce type de voiture, en particulier des militaires Américains ayant séjourné en France ou en Allemagne. Ainsi que quelqu’un en fit la remarque : "c’est un élément de conversation !". Oui, absolument. Bien souvent, il me fallait soulever le capot et répondre à d’innombrables questions, ce que je faisais volontiers.

Un jour un policier arrêta ma femme alors qu’elle se rendait en 2 ch de Snyder à l’université de San Angelo, environ 150 km vers le sud. Elle se demandait bien ce qu’elle avait pu faire d’anormal. Le policier voulait tout simplement se faire prendre en photo devant cette voiture pour la montrer à sa femme, qui ne le croirait jamais sans un moyen de preuve !

Notre 2 ch ? Quelle voiture ! Je suis convaincu qu’il n’en existera jamais une autre comme celle-là.